En 1925, un habitant d’une ancienne famille de Saint-Prest a eu la bonne idée de Livretraconter,dans un petit livret, l’histoire de cette petite vierge, dite « La Bonne Vierge de l’Orme »qui se trouve dans une niche sur un pilier dans le hameau du Gorget, au carrefour de la rue du Chemin de Brétigny. Il voulait que la légende de cette petite vierge ne tombe pas dans l’oubli, étant donné qu’elle avait été racontée lors des veillées par ses aïeux.
Quand on passe en voiture dans la rue de Liberté au Gorget, on ne la remarque pas. Les personnes âgées se souviennent qu’il y a encore peu de temps elle n’était pas oubliée et qu’aux moment des fêtes, des personnes la respectaient, même en l’habillant avec une robe blanche ou bleue.
La mémoire se perdant de plus en plus, cette petite vierge, taillée d’une façon un peu frustre est ignorée par les Saint-Prestois, à l’exception des personnes du Gorget qui tiennent à leur petite vierge. Elle avait fait l’objet d’un vol , il y a quelques années, mais elle fut retrouvée et remise en place.
Il est difficile de savoir à quelle date elle fut taillée. D’après le narrateur, cette statue doit être une copie des anciennes, car le bois ne se conserve pas indéfiniment. La statue actuelle daterait du XVIIIème siècle, mais sur un modèle du XIIème ou XIIIème siècle a cause de la chevelure bouclée de la mère et de l’enfant, et le vêtement plissé au cou et les plis sobres de la robe. L’enfant est nu, comme le voulait l’usage à cette époque – (le vêtement rappellerait celui de la statue funéraire de Lucia de Lèves, décédée vers le milieu du XIIème siècle.Cette statue a été portée en procession à cause du trou conique pratiqué à la base.
Pourquoi cette statue se trouve-t-elle dans ce pilier ? Ce nom de « Bonne Vierge de l’OrViergeme » indique qu’elle se trouvait dans le creux d’un très vieil orme à l’emplacement du pilier actuel. L’orme ayant été pulvérisé par la foudre, peut être dans les années 1850, la petite statue était restée intacte, sans une égratignure. Les habitants frappés par ce miracle, décidèrent de donner à leur petite vierge une niche dans un pilier, telle que nous la voyons aujourd’hui.
L’origine de ces petites vierges trouvées dans le creux d’arbres séculaires sont les témoignages les plus anciens de l’origine du culte chrétien au pays des Carnutes ( on dit les appeler « marriettes »)